

Olivier Apprill Jean Oury (Postface) Franck Chaumon (Préface)
EPEL 2013 / ISBN n°978-2-35427-056-8 / 206 p. / 25€.

Le Groupe de Travail de Psychothérapie et de Sociothérapie Institutionnelles (GTPSI) rassemble quelques acteurs majeurs de la psychiatrie, liés à l’hôpital de Saint-Alban et à la clinique de La Borde, hauts lieux de la psychothérapie institutionnelle.
S’y retrouvent deux à trois fois par an, de 1960 à 1966, Jean Ayme, Hélène Chaigneau, Roger Gentis, Félix Guattari, Nicole Guillet, Jo Manenti, Ginette Michaud, Jean Oury, Gisela Pankow, Jean-Claude Polack, Claude Poncin, Yves Racine, Philippe Rappard, Jacques Schotte, Horace Torrubia, François Tosquelles et quelques autres – tous engagés dans la transformation du système asilaire.
Lieu d’une pensée collective aux prises avec l’inconscient et la psychose, le GTPSI se distingue d’une simple société savante par une remise en cause permanente de chacun de ses membres, par la volonté affichée “de ne pas s’en laisser passer une”. À la recherche d’une cohérence théorique et clinique, ces praticiens ont choisi de récuser toute position du psychiatre qui tendrait à l’évitement de la folie.
En retraçant l’histoire de cette avant-garde et en donnant à lire l’essentiel des analyses et discussions qui l’ont constitué, ce livre met au jour un moment et des travaux inédits qui restent d’une importance majeure pour nourrir la réflexion psychiatrique contemporaine.
Olivier Apprill est rédacteur en chef d’Arte-Magazine et auteur de documentaires radiophoniques. Ancien stagiaire à la clinique de La Borde, il exerce aujourd’hui la psychanalyse dans le cadre d’une association qui reçoit de jeunes adultes en situation précaire.
Sigmund Freud
EPEL 2010 / ISBN n°978-2-35427- / 260 p. / 32 euros.

Premier ouvrage de Sigmund Freud, cette étude des aphasies est publiée en 1891. En critiquant pied à pied les conceptions organicistes de ses collègues aphasiologues et en cherchant à rendre compte de données cliniques disparates, Freud est conduit à forger des concepts – représentation de mot, représentation d’objet – que l’on retrouvera tout au long de l’œuvre à venir.
Plus encore : il construit ici un « appareil de langage » aussi argumenté, précis et détaillé que l’appareil psychique du célèbre chapitre VII de L’Interprétation du rêve, neuf ans plus tard. Le rapport de la future psychanalyse à la fonction de la parole et au champ du langage y est déjà affirmé avec force.
La présente traduction, due à Fernand Cambon, se fonde sur l’édition critique allemande de 1992, établie par Paul Vogel et Ingeborg Meyer-Palmedo.
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Robin George Collingwood
EPEL 2010 / ISBN n°978235427016 / 186 p. / 26 euros.

Sous couvert d’autobiographie, ce pamphlet résume une vie de combats dus à la double activité croisée de son auteur. Professeur de philosophie à Oxford et historien de la Bretagne romaine, Robin George Collingwood fut, en effet, archéologue en philosophie et philosophe en histoire.
Il en a tiré un principe d’intelligibilité fondamental : « Quiconque veut savoir si une proposition donnée est vraie ou fausse, pourvue ou dépourvue de signification, doit découvrir la question à laquelle elle était destinée à répondre. »
Cette méthode exigeante, qui vaut pour tout objet d’étude (ustensile trouvé dans des fouilles, énoncé d’un philosophe, forme d’un bateau de guerre, etc.) revient à mettre l’histoire au centre de la pensée rationnelle.
Robin George Collingwood (1889-1943) est l’auteur de nombreux ouvrages portant sur l’art, la religion et l’histoire. Célèbre dans le monde anglo-saxon, il reste peu traduit en France, hormis Le Nouveau Léviathan (Kimé, 2001).
