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Document du mardi 3 juillet 2012
Article mis à jour le 21 décembre 2009
par  P. Valas

En passant

Mon témoignage auprès de mes deux passeurs, pour la passe à l’École de psychanalyse Sigmund Freud. De juin 1997 à septembre 1997, soit en 7 rencontres avec les passeurs.

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jeudi 5 juillet 2012 à 21h04 - par  eva talineau

j’ai parcouru ces quelques feuillets, et je pourrais m’en aller sans rien en dire - mais justement, je ne le peux pas, je ne peux pas laisser un autre sans Autre (symptôme dont j’ai fait sinthome…). Ou, peut-être, je pourrais, maintenant, mais je ne le veux pas, en tout cas cette fois-ci. J’ai beaucoup souri du début - la conviction de l’auteur que Lacan ne le reconnaissait pas, ne savait pas qui il était, ne se souvenait même pas de son nom - j’ai été animée, pendant tout un temps de ma deuxième analyse (celle qui a été décisive) de la même conviction ! j’ai aimé, aussi, cette intervention géniale de Lacan « vous n’avez rien à faire avec cette Charlotte ».que j’ai entendue « pas d’Autre pour vous que moi, Lacan, le transfert, c’est ici que ça se passe, dans le corps à corps psychique en cours entre nous ». La question clinique qui pour moi se dégage de ce récit, c’est celle de la conduite de la cure dans ces analyses où le regard émerveillé de l’Autre a manqué à l’enfant, qui n’a pas pu se croire, un temps, unique, irremplaçable, irréductiblement singulier et aimé pour cette singularité - avant de, petit à petit, être délogé de cette illusion. L’accueil par un Autre qui ne serait pas non-désirant ne suffit pas, car l’analysant transporte en lui, comme Inconscient, ce non-accueil originaire, et va aller le déposer ailleurs. Comme celui de ce récit a fait, en allant chercher cette Charlotte. Il faut, que de quelque façon, la cure amène le patient à fabriquer son Autre autrement, à croire en un autre Autre que celui qu’il a rencontré à l’origine. Ce n’est pas gagné d’avance ! Lacan semble s’en être bien sorti, preuve qu’il savait être femme quand il le fallait, femme suffisamment désirante et capricieuse pour transmettre la possibilité du désir réciproque à quelqu’un qui en avait été exilé, originairement. On voit comment cette parole de jalousie, donc de désir (et pas de bienveillance) vient ponctuer la rencontre, nommer celui qui en est l’objet, le distinguer, enfin, là où sans Autre, il trompait son non-lieu d’Etre, de son fantasme d’érection et d’élection.C’est là, à mon sens, l’essentiel de ce parcours. Le reste, filiations et fantasmes de paternité, me semble de moindre importance. La bouffée délirante de 1980, après l’appel téléphonique prouve, s’il en était besoin, que c’est bien au niveau le plus radical, de l’Autre originaire, que Lacan était venu prendre place pour le patient. En même temps, elle montre qu’à ce moment du travail, celui-ci n’avait pas encore pris suffisamment acte de ce que son lien à lui-même était suffisamment solide pour qu’il puisse compter dessus sans le garant de son Autre. Mon hypothèse est que cela provient de ce que Lacan n’ a pas eu la générosité d’une parole, du genre « ça va aller, maintenant, Valas, vous n’avez plus besoin de moi ». Peut-être,là où il était, lui, à ce moment là, avait il besoin de penser que Valas avait besoin de lui, Valas et d’autres, bien sûr. eva talineau

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