« L’inconscient est-il structuré comme un langage ? »
Mettre en doute l’assertion de Jacques Lacan, « l’inconscient est structuré comme un langage », suppose au moins atteint (et par qui ?) une vérité sur cette assertion, vérité qui va alors maintenant être soumise à l’épreuve du doute, mais que celui qui l’a atteint (et qui est-il ?) ne saurait vérifier s’il ne l’avait pas d’abord atteint dans sa certitude.
Ici il y a un point culminant, un apex, une tension dont la détente, le déroulement, va venir scander dans l’épreuve de sa vérification, la structure langagière, en y faisant ou non prévaloir celle-ci pour l’inconscient freudien. Comment ? C’est là sans doute ce que nous dira la suite des « LOM », pour ne pas dire l’ensemble de cette suite de « LOM ». Il ne s’agira pourtant pas, nous semble-t-il dans cette suite, d’y mesurer le rôle que peut jouer, par exemple, l’expérience dans la vérification d’une hypothèse, voire la pratique expérimentée d’une psychanalyse, mais de celui de faits intrinsèques, propres à l’ambiguïté du langage comme à celle de ses constructions soit, ce qu’on appelle ailleurs : écrits.
À forcer un peu la pente, en y poussant le chariot du temps de la structure, on peut dire que si l’inconscient n’est pas ou n’est plus, structuré comme un langage, le langage, de facto, n’est pas ou n’est plus, condition de l’inconscient ? La question peut alors surgir de : « Par quoi, dès lors, va-t-on rendre compte de l’inconscient ? » et aussi bien : « Quand va-t-il être, cet inconscient, à sa nouvelle condition ? »
À prendre au sérieux la question de ce que peut être, cette nouvelle condition de l’inconscient freudien, il se pourrait bien qu’on y trouve réponse plutôt surprise. En effet, si le langage n’est plus référence aussi certaine pour l’inconscient freudien, la jonction, de ce que Freud découvre sous le nom d’inconscient, au savoir supposé à ce nom, y retrouve rétroactivement d’autres termes à en supporter ce qu’il n’y a pas chez l’être parlant.
Nous attendrons donc la suite des différents « LOM » (Lunar Objet Module ?), autrement dit que l’alunissage s’y produise, en un avènement d’objet réel, pour que l’inconscient et son rapport au langage s’y montrent, assurément ou non, structurés comme Lacan l’a dit.
Cordialement vôtre.
J.P.M
En réponse à...