Résumé du livre
Face au sida, il a fallu parer au plus pressé : venir en aide aux malades.
Maintenant que les trithérapies ont rendu un avenir aux séropositifs, à défaut de les guérir, nous disposons d’un répit pour réévaluer les dogmes trop vite admis. Et les recherches actuelles renversent les certitudes.
Contrairement à l’opinion courante, le virus du SIDA n’a pas besoin de sang ni de déchirure pour traverser une muqueuse.
Si la sodomie accroît le risque de transmission, c’est que le type de globules blancs dans lesquels le virus pénètre pour s’y multiplier est plus abondant dans les parois du rectum.
Si les hétérosexuels séropositifs sont beaucoup plus nombreux au Sud qu’au Nord, c’est parce que des infections génitales mal soignées favorisent la transmission.
L’idée que le Sida détruit les défenses immunitaires ne suffit pas à expliquer les corps décharnés et prématurément vieillis de ceux qui en sont victimes.
Il apparaît que le virus, en modifiant le fonctionnement des cellules, les prive de leurs ressources nutritives qu’il détourne au profit d’agents infectieux.
Nous découvrons progressivement pourquoi les hommes circoncis risquent moins d’être contaminés, pourquoi l’hygiène masculine intime pourrait jouer un rôle préventif à côté du ’latex anti-sex’, pourquoi le virus précurseur aurait été transmis à des braconniers par des grands singes entre 1920 et 1940 mais pas avant ni après ! Le virus étant ce qu’il est, les vaccins anti-HIV risquent de se faire attendre longtemps.
Jacques Leibowitch
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