mardi 24 avril 2012
à 19h05
- par P. Valas
« Qui aura la naïveté encore de s’en tenir, quant à Freud, à cette figure de bourgeois rangé de Vienne, qui stupéfia son visiteur André Breton de ne s’auréoler d’aucune hantise de Ménades ? Maintenant que nous en savons plus que l’œuvre, n’y reconnaîtrons-nous pas un fleuve de feu, qui ne doit rien à la rivière artificielle de François Mauriac ?
Qui mieux que lui avouant ses rêves, a su filer la corde où glisse l’anneau qui nous unit à l’être, et faire luire entre les mains fermées qui se le passent au jeu du furet de la passion humaine, son bref éclat ?
Qui a grondé comme cet homme de cabinet contre l’accaparement de la jouissance par ceux qui accumulent sur les épaules des autres les charges du besoin ?
Qui a interrogé aussi intrépidement que ce clinicien attaché au terre-à-terre de la souffrance, la vie sur son sens, et non pour dire qu’elle n’en a pas, façon commode de s’en laver les mains, mais qu’elle n’en a qu’un, où le désir est porté par la mort ? »
É. : La direction de la cure, p. 642.
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