Bonjour M. Valas,
Petite remarque sur votre point de départ « capital » comme vous dites.
Selon vous l’hypothèse de Lacan serait que « l’individu et le sujet du signifiant sont équivalents, sont les mêmes ». D’où il s’en suivrait chez Lacan, avec cette Troisième, une « mutation de sa définition du sujet ».
Il y a là un point critique. L’hypothèse de Lacan quelle est-elle ?
Elle est proprement qu’il affecte l’individu de l’inconscient. Or cet individu ainsi affecté de l’inconscient, sera le même que celui qui fera ce que Lacan appelle « le sujet d’un signifiant ».
Si on ne pose pas l’hypothèse, la supposition, d’un individu affecté de l’inconscient, en aucun cas celui-ci ne pourra faire ce que Lacan appelle « le sujet d’un signifiant ».
Il n’y a donc pas « un individu équivalent au sujet du signifiant », il y a un individu qui, affecté de l’inconscient, fera le sujet d’un signifiant, mais pour le faire, si on peut dire, ce sujet d’un signifiant, il faudra que soit préalablement posé qu’il en est, cet individu, affecté de l’inconscient.
La formule minimale,« un signifiant représente le sujet pour un autre signifiant » ne pourra être énoncée que si l’analyste affecte un individu de l’inconscient. Affecté voudra dire ici attribué, imputé de l’inconscient.
Un signifiant ne s’y définira en lui-même, que de sa différence d’avec un autre signifiant.
La seule preuve que ce sujet se confonde avec cette hypothèse, ce sera qu’un signifiant en devienne le signe, confirmant par là que c’est bien l’individu, en tant qu’être parlant, qui le supporte.
Au fond on pourrait dire que l’hypothèse de Lacan, c’est que l’individu est imputé de « parlêtre ».
J.P.M
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